A l’occasion de la réunion du comité de suivi de site de ce mercredi 30 décembre, l’entreprise a apporté les réponses aux points soulevés par l’enquête administrative diligentée par la préfecture suite au séisme induit du 4 décembre touchant la zone de Strasbourg. Géoven reprécisant qu’à ce jour, sa centrale de Vendenheim n’a pas démarré son activité. Toutes les opérations engagées depuis décembre 2019 s’inscrivent dans le cadre de la campagne d’acquisition de données scientifiques sollicitées par la préfecture en vue d’établir si le site géothermique de Vendenheim, était ou n’était pas, en relation de causalité avec le séisme dit « de Strasbourg » du 12/11/2019.
Les points pouvant selon le rapport administratif présenter des non-conformités, ont été éclaircis devant les membres du Comité de suivi, notamment :
1. La profondeur du forage.
Dans le cadre de l’arrêté préfectoral de 2016, le programme de forage prévoyait de rejoindre le réservoir aquifère situé dans le socle de granit à une profondeur verticale pouvant atteindre 4700 m. Les forages réalisés ont confirmé cette prévision.
Suite au séisme de Strasbourg du 12.11 2019 une commission d’expert a été nommée par la préfecture en vue de déterminer l’origine de l’événement. Dans le cadre de cette expertise, une extension scientifique d’une longueur totale de 450 mètres a été réalisé entre le 29 janvier 2020 et le 22 février 2020. Comme indiqué dans le rapport d’enquête, l’extension a été portée à la connaissance de la préfecture dans le cadre des échanges avec la DREAL et le comité d’expertise, dans un document, dès le 10 Décembre 2019.
L’extension scientifique a été engagée le 29 janvier 2020, soit 50 jours après avoir porté l’information à connaissance, sans qu’il n’y ait eu d’opposition de l’administration. L’objectif était de confirmer une donnée structurale mise en avant par Géoven sur les failles sécantes, données qui ont un rôle important dans les modélisations de réservoir hydrogéologique et géomécanique pour la simulation d’un éventuel lien avec l’évènement de Strasbourg du 12/11/2019.
2. Le respect de la limite de pression
La limite de 100 bars de pression « lue en tête » de puits est un point de terminologie qui a fait l’objet de clarifications et d’informations entre la DREAL et l’opérateur en de fréquents échanges depuis 2018.
Le principe admis par l’opérateur et la DREAL est celui d’appliquer la valeur limite de pression telle qu’elle est lue à « l’entrée du réservoir ».
Le courrier de Mme La Préfète du Bas-Rhin daté du 29 Septembre 2020 confirme cette lecture, au travers de l’annexe Cahier des Charges.
Cette clarification par courrier préfectoral a permis de confirmer la lecture faite conjointement par l’opérateur et la DREAL et montre la différence entre la pression lue en tête « sur le réservoir » et la pression lue en tête « brute ».
La limite de 100 bars à l’entrée du réservoir n’a ainsi jamais été franchie. L’opérateur a donc toujours été en conformité avec l’arrêté préfectoral. Le rapport d’enquête administrative fait par ailleurs ressortir que concernant la période sismique actuelle, ces limites étaient bien en-deçà des seuils prescrits par l’arrêté.
Sur la base de ces éléments de l’enquête administrative, il ne ressort pas de lien de causalité avec l’évènement sismique de magnitude 3,3 du 04/12/2020.
L’ensemble des opérations conduites sur le site géothermique de Vendenheim l’ont été dans le strict respect des prérogatives définies par les arrêtés préfectoraux et les échanges continus avec les administrations compétentes.
Le site de Vendenheim n’a jusqu’à ce jour, jamais été en fonctionnement industriel.
Un temps long sera nécessaire pour comprendre les raisons géologiques qui ont généré les évènements sismiques ressentis et en tirer les enseignements pour les futurs projets.
Annexes concernées :
http://www.geoven.fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/12/20200929_courrier-accord-tests-copie.pdf
http://www.geoven.fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/12/Annexe-cahier-des-charges-P1.pdf